Voici le poeme de Michita...
L’Odeur
Dès mon réveil, les senteurs du pain qui chauffe
M’envahissent et m’entourent d’un parfun si divin
Que j’ai peine à ne point respirer ce bon air enhivrant.
J’entends le doux chant de la voix de ma douce...
Alors, sans plus attendre, mes sabots je chausse
Imaginant, en bouche, le merveilleux goût du pain
Que mon épouse a fait pour nous tous en chantant.
Là, les Anges descendent sur moi, et me poussent...
J’irai me laver après, attiré par cette belle chose
Il m’est impossible de résister, et je ne lutte point!
L’ odeur m’entoure, m’attire, me chasse en avant...
Autour de la table, nous nous retrouvons tous...
Quel moment hors du temps
Que celui où nous partageons
Ce pain fait avec tant d’amour
Les choses courrantes de mon quotidien
Attendront bien jusqu’au grand matin.
Pour rien au monde je ne donnerais
Mon tour d’être en palais si satisfait.
Suis-je égoïste?
Suis-je gourmand?
Ma foi... je ne le sais pas vraiment...
Mais ce que je sais...
C’est qu’il me plaît...
Les yeux fermés...
L’odorat affûté...
De suivre la divine odeur
Issue de ce beau labeur.